J'ai été inéressé par un article sur "La transe" que je vous livre
La transe, qui peut aussi s'écrire trance , est de la même famille que le verbe « transir », qui, au Moyen-âge, signifie « partir », « passer », « s'écouler »
La transe correspond à un état modifié de la conscience Elle est connue depuis la nuit des âges et liée à une grande variété de contextes culturels et religieux. Il s'agit de franchir une limite, aller - pour en revenir - au pays de la mort, outrepasser les frontières du temps et du lieu, s'extrémiser au cours d'un voyage ou l'identité de soi se perd plus ou moins, au profit d'une divinité dont on devient la monture, qui se fait guide ou dont on se rend maître. Cet état est généralement intégré par la société dans le cadre de moments permissifs ou prescrits : processus d'initiation, sibylles institutionnelles, confréries mystiques, fêtes religieuses, danses sacrées carnaval et chari-vari, expression corporelle et thérapie, etc...
Les caractéristiques psychophysiologiques de la transe dans les endroits où elle se pratique, sont encore mal connues; il s'agit plus d'un ensemble d'anecdotes que de l'appréhension des données scientifiques aptes à éclairer notre propos. Sur cette base, on peut cependant remarquer la parenté de la transe avec le rêve : un scénariose crée, pour le sujet, au moment où il le vit, prend tous les caractères de la réalité, l'inscrit dans une nouvelle identité et le confronte à des dimensions psychiques de lui-même qu'il ne prévoyait pas et qu'il pourra même oublier à la fin du parcours.
A la différence de l'état de rêve, l'action n'est pas inhibée au cours de la transe ! La communication avec le groupe social, ou un de ses représentants, reste disponible. Le caractère fréquemment rituel, institutionnalisé et didactique de ces communications suggère qu'elles pourraient avoir une valeur fonctionnelle pour le groupe : mise à plat des tensions, re-équilibrage des excès, élicitation de percées créatives, etc... Rôle, encore une fois comparable à celui du rêve, mais dont l'efficacité concernerait plus le collectif que l'individuel..Singulier monde , que celui du rêve ! les pensées , les paroles intérieures , en dedans se pressent , fourmillent.Tout ce petit monde se hâte de vivre avant le réveil , qui est sa fin , sa mort à lui.
Jules Renard
Alrisha 01/10/2007 23:15