J’ en avais jamais écrit d'article sur la souffrance. C’est sans doute que je ne l’avais jamais connue. Tout a débuté par la souffrance de la chute et le transport à l hôpital; sentir son corps désarticulé et douloureux à un point que l’on rêve du coma. La vie semble s’arrêter a cet instant de votre vie. Puis ce fut 8 jours d'isolement en réanimation où nous ne sommes plus qu’un numéro qui souffre allongé sans bouger sur le dos avec un médecin ou un infirmier qui passe tous les quarts d'heure en allumant la Lumière. Mes bras troués de partout par les perfusions et les seringues électriques. On ne peut donc compenser sa douleur parle sommeil qui ne vient pas et je me suis surpris de ma résistance. J’ai été très déçu par la morphine qui ne soulage pas la douleur trop aigue. Curieusement, si j ai souffert moralement pendant la réa je ne me suis pas effondré et j ai lutté tout au long de ces nuits de souffrance pour ne pas capituler et m’effondrer. Par contre, aujourd'hui je m’écroule et je pleure comme un enfant en cachette ; je décompense. Heureusement mon épouse, les enfants et les amis sont maintenant près de moi et cela me fait du bien car j’en ai pour 3 mois pleins et il faut avoir le moral. Pour la première fois hier, j ai mangé assis dans la souffrance mais assis. C’était mon premier but car je suis allongé sur le dos dans la même position depuis maintenant 15 jours et mon être tout entier est douloureux. Le prochain but sera de béquiller mais avec toutes mes fractures thoraciques ce ne sera pas avant un mois. J’envie les amis que je vois debout. C’est une position tellement naturelle mais enviable pour l’alité que je suis. Je vous laisse pour aujourd'hui hui et vous promets des articles plus gais pour l’avenir. Je vous embrasse. Vous pouvez me joindre à ces 2 adresses.
0490087151
CORDIER MARIE JOELLE 21/09/2009 23:09
Alain 21/09/2009 22:19
Hélène 21/09/2009 21:02