Je pense que mes journées vont mieux en dehors du fait que ma station debout prolongée reste impossible sous peine de malaise. Les douleurs s'apaisent et ma journée est partagée entre la kiné un peu de fauteuil et les visites. Je n'oublie pas mon iPhone qui reste mon fidèle compagnon. Il reste les nuits!!!
La télé reste sans intérêt pour moi et je n'arrive pas à m'évader dans de gros bouquins comme je le faisais autrefois. Lors la nuit est longue même avec les somnifères qui restent sans effet sur moi. Bien sur je dors un peu par des micro-sommeils comme le font les marins mais je n'ai pas mon lit à piloter ensuite qui reste désespérément immobile dans ma prison dorée qu'est ma belle chambre. Quelle est la différence entre 5 minutes la nuit et 5 minutes le jour ?
Et bien environ 5 minutes, c'est là un phénomène psychologique intéressant. La solitude de la nuit pendant laquelle la douleur reprend le dessus l'immobilité devient insupportable, l'attelle de jambe démange et empêche tout velléité de mouvement ,cette solitude pèse Cela n'affecte que peu mon moral mais me fait attendre le lever du jour avec impatience. La nuit les pensées sont grises, non pas noires mais réalistes et un peu acides. Je fais des exercices de mémoire en repassant en revue toutes les rues de mes villages de Picardie où j'ai exercé ma médecine et j'essaie de retrouver tous les noms et toutes les pathologies et drames et joies que j'y ai vécus. C'est un exercice émotionnel mais captivant qui fait avancer mes nuits et permet de finir par somnoler avec un sourire de satisfaction fugace. J'ai compris que l'esprit doit dominer le corps la nuit mais sans souci ni déprime. Ce sont des impressions de satisfaction qui doivent imprimer mon cortex pour qu'il puisse s'apaiser. Bonne nuit à toutes et à tous !
jean michel et jocelyne 01/10/2009 15:56
wojciak 01/10/2009 13:58