Cela fait bientôt 6 semaines que je suis hospitalisé, allongé sur le dos strict la nuit et partagé entre le fauteuil roulant et la kiné le jour.
J'avoue humblement que j'en ai raz le bol et que le blues me gagne petit à petit. La réanimation m'a broyé mentalement et physiquement et mon corps encore sportif part en guenilles.
Mon objectif actuel est l'utilisation de béquilles si mes côtes et ma clavicule le permettent pour pouvoir acquérir une autonomie qui me laisserait la liberté d'aller voir ma famille, mes amis et de retourner à la Mairie.
Vous savez, la gestion du temps perdu est difficile même avec la meilleure volonté. Il faut se forcer pour lire, il faut se forcer pour écouter la télé, il faut se forcer pour écouter la radio, il faut se forcer pour écouter les conseils des visiteurs qui me disent tous gentiment que cela va mieux que l'on va vers l'amélioration et que cela va aller. Bien sûr les visites me font du bien et me délient l'esprit et entretiennent mon sens relationnel. Seules la Mairie et la naissance de ma petite fille programmée le 21 octobre me motivent.
J'essaie de progresser tous les jours, mentalement et physiquement mais que cela est lent pour quelqu'un comme moi qui avait l'habitude d'être plutôt rapide et à l'esprit aiguisé. Ce coup de blues (car j'ai un véritable coup de blues) sera sans doute passager mais le fait de n'être pas sûr de retrouver ma jambe complètement fonctionnelle va faire durer cet état précaire. Pour l'instant je suis comme un animal blessé qui se cache pour guérir et non pas pour mourir!!!!!
Alors tous les jours je me botte les fesses pour avancer et redresser la tête Rassurez-vous, je connais de par mon expérience médicale ce phénomène, et donc je gère au mieux mais que c'est long et difficile!!!!
christine 13/10/2009 11:23