P..... de moto,comme on a dit après la mort de Coluche.
P..... de moto je dis depuis maintenant 3 ans.
Regardez la vidéo ci-dessous et vous verrez ce que je devais faire le 7/09/2009 alors que je suis tombé de moto 2 jours avant:monter en haut du Mont Blanc depuis Chamonix comme je l'avais déjà fait en 89 (cf la photo ci-dessus du grand barbu sur le toit de l'Europe) mais cette fois j'allais redescendre en parapente.
Je ne résiste pas au plaisir de vous montrer mon film virtuel,celui que j'aurais dû faire avec mon copain un petit matin de septembre 2009.
Dommage;un deuil pour moi qui s'est prolongé pendant deux ans.Maintenant cela va mieux mais ces images ravivent en moi des souvenirs difficiles:
3/9 ouverture de l'école de Puget
5/9 chute de moto
7/9........ hôpital .... 2 mois.
Mon programme a été légèrement modifié.
Regardez c'est sublime.J'avais déjà eu une sensation extraordinaire lors de l'ascension de 1989.Je n'avais pas rencontré en haut Adriana Karembeu,comme dans une émission de télé récente un peu mensongère!!!! ce fut une très belle aventure humaine.Je pense que je n'avais jamais éprouvé une sensation de liberté et de domination des éléments aussi forte que ce jour là.Certes j'avais écumé tous les sommets du massif du Mont Blanc mais être tout en haut procure une jouissance intérieure forte (pour ceux qui aiment les sensations ,je conseille les arêtes de Rochefort , dans le massif du Mont Blanc,avec une arête entre 2 versants très pentus qui a fait dire à mon guide:" si tu tombes d'un côté de l'arête,le seul moyen pour moi est de me jeter de l'autre côté";vous imaginez ma tête!!)
La montagne reste un endroit privilégié par les paysages bien sûr mais surtout par la sérénité qu'elle procure (même sans aller si haut)
Rien n’oblige l’homme à grimper, sauf la curiosité. Rien ne l’y contraint, sauf le plaisir du roc et de la glace. Rares sont les animaux qui montent pour monter. Peut-être le condor ou l’aigle… Le besoin de voir ailleurs caractérise notre espèce. Homo sapiens veut regarder, écouter, toucher, goûter, renifler ce qu’il y a sur la cime ; à la frontière de la terre et du ciel. Monter ne sert à rien : par conséquent, c’est l’activité la plus humaine ; comme de traverser l’océan à la voile ou le Sahara en méharée ; comme de descendre dans un gouffre de la terre ou de s’enfermer dans une cabine spatiale.
Et puis ,pour finir,je ne résiste pas à vous donner la vision de la montagne de Nietzche:
« Par-dessus les collines qui se succèdent comme des vagues, à travers les pins austères et les vieux sapins, je fixe mon regard sur un petit lac dont l’eau verte est laiteuse. Autour de moi, des rochers de toutes formes, des herbages bariolés de fleurs. Quelques vaches, au loin, isolées les unes, groupées les autres, se détachant dans la clarté du soir avec une singulière netteté : d’autres plus près, moins dessinées ; tout cela, tranquille dans la paix et l’assouvissement du jour tombant. [.] A droite, au-dessus d’une large ceinture de forêts, des pans de roc, des champs de neige ; à gauche, deux énormes dents de glace, bien au-dessus de moi, dans un voile de brume claire. Tout cela grand, calme, lumineux. Cette beauté, soudain, et d’un coup aperçue, touchait jusqu’au frisson, jusqu’à faire entrer dans l’âme une adoration muette pour cet instant révélateur. »