J'ai déjà fait un article sur la sensibilité mais je voudrais revenir sur le sujet en particulier sur mon sujet personnel.
Oui je suis très sensible aux critiques mais je suis également très sensible aux misères des autres et cela m'a beaucoup pesé dans mon activité médicale qui n'a pas réussie à me "blinder" à me protéger jusqu'à l'indifférence.
C'est difficile de voir peiner ou mourrir les gens que l'on a côtoyé depuis des dizaines d'années.C'est difficile de devoir prendre des positions autoritaires qui je le sais par avance vont blesser mes interlocuteurs.
Je fais partie des gens qui se cachent pour pleurer la misère des autres.
Pour la première fois de ma vie on m'a blessé pendant la campagne électorale en mettant en doute mon honnêteté professionnelle et en disant que j'étais alcoolique.Cela m'a beaucoup blessé et ma sensibilité déjà à fleur de peau a été plus qu'égratignée.Mais j'ai une faculté extraordinaire ,que je ne maîtrise pas mais qui est innée,c'est celle du pardon.Je fais partie sans doute des gens qui ont en eux le syndrome de Stokholm,c'est à dire la faculté de développer une certaine sympathie pour leurs geoliers après leur enlévement.
Et oui je pardonne tout bien que n'étant pas croyant j'ai tendance à tendre l'autre joue.
Comment expliquer cette hypersensibilité et le pardon qui suit la critique? je ne sais pas .Peut-être que Freud ou Lacan auraient pu m'en dire plus.En tout cas cela me permet de vivre sans conflit durable et cela améliore les ralations humaines , si essentielles à mes yeux.
J'ai fait deux articles sur le racisme qui m'ont valu pas mal de mail personnels mais je continue de penser que si tous les gens qui m'ont écrit étaient dans la difficulté et qu'il y avait un gros gâteau à portée de bouche , ils iraient tous les yeux fermés.C'est un sentiment humain que ma sensibilité comprend.Bien sûr que cela pose des problèmes et que la mondialisation est inévitable ,mais regardons nous dans une glace et faisons le point tous ensemble sur le partage .Que ceux qui sont insensibles aux difficultés du tiers monde lèvent le doigt .
Il ne faut pas se polariser sur les étrangers même s'il faut résoudre les problèmes.Faisons le dans la sérénité ,sans stigmatisation, sans communautarisme.Votre sensibilité doit transpirer de votre cerveau ,non pas pour aboutir à la béatitude mais pour comprendre et trouver des solutions apaisantes.
Bon après cet intermède je vais reprendre l'écriture de mon roman qui me chatouille les neurones
Bon week end à tous , à ceux qui sont d'accord avec moi mais aussi à tous les autres avec qui je veux bien débattre et je suis sûr qu'au final , en grattant la façade quelquefois rugueuse je ferai apparaître leur sensibilité propre.