Je comprend toutes les orientations individuelles de chacun,que ce soit le libéralisme ,le socialisme ou l'écologie s'il y a une intelligence ,s'il n'y a pas de sectarisme mais surtout si on n'oublie pas l'humain dans la bataille.Et c'est le grand reproche que je fais à notre société du "chacun sa merde" que j'entend trop souvent ça et là.
Notre pays avait comme tradition un modèle social historique qui a fait la spécificité de la France,avec l'inventivité et la culture qui venait s'ajouter aux grands projets industriels : le TGV,Airbus,les voitures (Peugeot n'a t-il pas été en avance à une certaine époque),les autoroutes.......
Malheureusement,nous vivons dans la mondialisation et notre modèle est petit à petit en train de voler en éclat.
Je ne parle pas de la sécu ou il y a indiscutablement du gaspillage,de cette sécu généralisée qui a fait tomber Obama,de cette sécu décriée aussi par ceux qui l'utilisent à tour de bras en vieillissant(comme moi en ce moment).
Je ne parle pas non plus de la retraite,trop faible pour les uns mais aussi vilipendée par ceux qui en profitent par leur très grosse retraite issue des trente glorieuses et "cotisée" en partie par les entreprises (ce qui n'est pas le cas des libéraux qui paient la part salariale+la part patronale pour n'obtenir qu'une retraite modeste).
Je ne parle pas des aides sociales qui ne distribuent que 700€ aux bénéficiaires du RSA!!!!!(comment peut-on vivre avec 700€ ?? pourquoi pas 1000 avec un service civique dans les collectivités ce qui remettrait en route une socialisation.
Je ne parle pas des services publics qui,par souci d'économie,volent en éclat les uns après les autres:la Poste,les trésoreries publiques,les hôpitaux,regroupement des gendarmeries....la liste s'allonge sans cesse.
Non ,je parle d'une chose très précise qui me choque:chaque humain,chaque action,chaque entreprise bien entendu,chaque service,chaque objet,chaque fruit,chaque légume,chaque exposition,chaque mouvement associatif,chaque manifestation culturelle,enfin tout est devenu maintenant chiffrés et évalués en euros ou en dollars,même les idées sont maintenant "eurotisées".La "personne " a disparu au profit de son évaluation.
Aux USA on ne dit plus : "Bonjour,comment vas-tu ?" mais "bonjour,combien tu gagnes ? ou combien tu pèses ?"
Ceci est un constat et débouche sur une observation: l'économie domine le monde et le politique n'a plus aucune influence sur le cours de l'évolution des pays et des hommes.Il lui reste à gérer les gaspillages mais comme les politiques sont des hommes avec toutes leurs faiblesses,ils mettent souvent la main dans le pot de confiture,car ils en ont fait un véritable métier.
Où sont les grandes idées républicaines,qu'est devenue la période où la pensée culturelle était dominante et où l'économie suivait ,où les politiques traçaient un sillon devenu une ligne directrice.... non,maintenant les politiques sont à la remorque de l'économie et n'ont plus qu'à gérer les miettes.
N'oublions pas qu'il n'y a pas que des producteurs et des consommateurs,il y a aussi des services à la personne,mais aussi des bénévoles dont la générosité n'est pas quantifiable en euros.
Je suis bien entendu un fervent défenseur de la facilité de la création d'entreprise,car c'est elle qui crée de l'emploi et je suis aussi un défenseur ardent de la formation professionnelle lâchement abandonnée par les politiques,mais quand tout devient absurde ,quand tout devient monnayable,quand le libéralisme devient fou,quand l'argent est devenu roi,et bien les sentiments,la générosité,la tolérance disparaissent sous les coups de boutoir du "tout économique".
Quand l'état baisse trop,les" chapelles " montent et la principale est bien entendu l'économie.(en dehors des religions mais aussi des sectes politiques)
Alors il faut trouver une juste milieu avec un état présent sans être trop fort et une économie brillante et libre sans être dominante.C'est sans doute là pour moi l'équilibre idéal,mais faudrait-il encore que nos politiques ,quels qu'ils soient,aient des c...... !!!!!! de l'imagination et de la culture sans oublier l'histoire.