C'était la finale de coupe d'Europe hier et nous avons vu un magnifique Barça.
Cela donne une occasion de regarder cela entre amis et de faire la fête,car le fooball est une fête.
En effet périodiquement une épreuve de football revient à la télé et j'avoue participer à cette communion . Je suis surtout pour que la meilleure équipe ait la victoire et en ce moment ce n'est pas l'OM malheureusement..
A la différence de l’art et de la science, le sport ne fabrique pas du sens (ni du pourquoi ni du comment). . Si le sport est bien le reflet de la vie, il n’en est néanmoins que le reflet. Il est une pause, une parenthèse, un moment gratuit, sans enjeu brûlant, un temps pris sur soi et pour soi, avec ou sans autrui. Le sport devrait être un débat et non un combat. D’où également sa mise en parallèle avec des négociations de paix, à côtés des stades, et diverses fraternisations . Le sport est une respiration.
Il semblerait que les intérêts financiers croissants qui polluent la plupart des sports, à commencer par le football, fassent oublier à certains de ses acteurs mais aussi à nombre de ses spectateurs, que l’essence même du sport est dans le jeu et non dans l’enjeu
L’évolution actuelle du football est le syndrome d’une société dans laquelle toute idée de gratuité tend à disparaître, où tout ne devient qu’intérêt, enjeu, combat, lutte de tous contre tous, urgence, calcul, stratégie et cupidité. Seuls subsistent quelques utopistes pour entretenir le souvenir d’un désir de vivre autrement, en prenant le temps, en donnant de soi, en se faisant plaisir, en se mesurant aux autres et à soi-même dans l’amour, la réflexion et la générosité, en mêlant activités physiques et cérébrales dans des jeux célébrant la liberté, l’égalité et la fraternité, c’est-à-dire nous réapprenant chaque jour à vivre joyeusement ensemble.
Si désormais le jeu de haut niveau, en France et en Europe, a totalement laissé sa place à l’enjeu, peut-être faudrait-il ne plus appeler "joueurs de football" les as du ballon rond mais "compétiteurs de football" ? Mais le vrai football : le jeu, le sport, l’entraînement joyeux, n’est pas mort pour autant. Il continue à faire entendre sa voix dans les cités du nord et sur les plages du sud, au pied des immeubles et à quelques mètres des vagues. Car des millions d’enfants y jouent encore par plaisir et se répartissent équitablement afin de s’y amuser au mieux. Des millions d’authentiques joueurs de football et non des soldats de la guerre économique.
Je me souviens d'une randonnée dans les petits villages de l'Atlas Marocian et d'avoir joué au foot avec de enfants.L'un d'eux avait le maillot de l'OM : passion rassurante!!
Dieu , d'après les catholiques , aurait fait l'homme à son image . C'est rassurant , ça veut dire qu'il aime le foot.
Patrick Timsit